Avec la pandémie de Covid-19 qui se propage sans relâche, la formation en santé en France a été chahutée et a rencontré de nombreux défis. Notre système de formation de santé se retrouve en crise notamment à cause d’un phénomène préoccupant : les stagiaires fantômes.
L’impact de la Covid-19 sur la formation santé en France
La Covid-19 a eu des répercussions drastiques sur la formation en santé, mettant les étudiants, que nous appelons ici les « stagiaires fantômes« , dans des situations difficiles. Le principal défi est l’absence de stages pratiques suite aux restrictions de la Covid-19. Ces étudiants ont été privés d’un élément crucial de leur formation : l’expérience pratique. Aussi, de nombreux stagiaires fantômes peinent à valider leurs années d’étude par manque de stages sur le terrain, ce qui engendre une perte considérable pour l’ensemble du système de santé.
Les défis de la mise en place de stages virtuels
L’éducation en ligne a été la solution trouvée en réponse à la pandémie. Cependant, des problèmes persistent. Le manque de matériel, les difficultés techniques, le manque d’accès à Internet sont autant de défis auxquels ils sont confrontés. Le problème le plus important reste le manque de contact direct avec les patients, essentiel pour acquérir des compétences en communication et en établissement de relations, ainsi que pour l’apprentissage des gestes techniques. Il est évident que la mise en place de stages virtuels ne remplacera jamais l’expérience pratique que permet un stage en présentiel.
Repenser et innover la formation santé : quelles solutions envisageables?
Nous pensons qu’il est urgent de repenser et d’innover dans la formation en santé en France. Impliquer plus activement les étudiants dans les discussions et les décisions relatives à leur formation est crucial. De nouvelles méthodes d’apprentissage, telles que la réalité virtuelle, peuvent être explorées pour compléter l’expérience pratique. Des partenariats entre hôpitaux pourraient être instaurés pour assurer des stages à tous. Nous suggérons aussi d’augmenter le financement dans l’éducation de la santé pour permettre une amélioration des ressources pédagogiques.
Les problèmes soulevés par l’apparition des stagiaires fantômes en temps de Covid-19 ont mis en lumière les failles de notre système de formation en santé. Si nous prenons acte de ces problèmes et agissons maintenant, nous pourrons non seulement surmonter la crise actuelle, mais aussi renforcer la résilience de notre système de formation en santé pour l’avenir. Les enjeux sont de taille, car nos futurs professionnels de santé sont en jeu.